Il est vrai que ces dernières décennies nous entendons beaucoup parler de « Village perché ». Mais à quoi cette dénomination fait référence ? Et surtout, quels sont les villages perchés du Pays de Dieulefit-Bourdeaux ? Nous vous proposons de partir à la rencontre de ces villages typiques afin d’en savoir plus sur leurs particularités.
Les villages perchés représentent un élément très important de l’histoire de France et de l’identité de la Provence. Situés principalement dans le sud-est du pays, nous pouvons en dénombrer un peu plus de 72 sur le département de la Drôme. Ils constituent une caractéristique du paysage, et vous pouvez les apercevoir sur les hauteurs des routes. Ils sont souvent entourés de montagnes.
Leur histoire remonte au IXe siècle, où sous le régime féodal, l’habitat se perche sur les hauteurs. Le but principal : Se protéger ! S’implanter sur les reliefs permettait de voir arriver l’ennemi, et par conséquent, de se défendre plus facilement. Ces endroits, difficiles d’accès et hostiles, sont ainsi devenus des lieux de choix pour s’installer. Les constructions se sont principalement implantées autour de collines isolées d’éperons rocheux ou de buttes. Le sommet présente une surface plane. Protégées par une enceinte fortifiée, les habitations se sont le plus souvent développées sous la protection d’un château, ou d’une église située sur le point culminant.
Laissez-vous séduire par le charme de ces sites pittoresques.
Le Poët-Laval
Entouré de collines boisées, ce village datant du XIIIe siècle a été créé par l’ordre des Hospitaliers. Il s’agit d’un village fortifié dominé par un donjon médiéval qui s’intègre parfaitement dans l’environnement naturel. Pendant le Moyen-Âge et après les guerres de religion, le Poët-Laval a subi de grands bouleversements poussant les habitants à s’exiler jusqu’à devenir un village complètement inhabité. Grâce à l’action de l’association Les Amis du Vieux Poët-Laval, fondé le 13 septembre 1925. Dès 1922, le pasteur Pierre Emile Brès et son gendre Cyril Morley œuvrent pour le classement du château et de la chapelle qui se fera en 1924. Le village a été en partie restauré. Les habitants sont peu à peu revenus s’installer pour redonner vie à ce lieu chargé d’histoire.
On y trouve aujourd’hui le musée du Protestantisme Dauphinois et le centre d’Art Yvon Morin. De nombreuses manifestations artistiques et culturelles se déroulent dans l’année.
Pont-de-Barret
Divisé par la rivière du Roubion, le village de Pont-de-Barret s’est construit le long de ses deux rives. On peut apercevoir sur les hauteurs les ruines de fortification marquant l’histoire féodale de ce lieu. Le village est gardé par Notre Dame-de-la-Brune, une église du XIIe siècle, construite par l’ordre des Bénédictins. Ce village a aussi une histoire industrielle fortement ancrée. Deux usines, situées au bord de la rivière ont servi à la filature de soie et la production de nylon pendant le XIXe siècle.
Aujourd’hui, Pont-de-Barret reçoit de nombreux visiteurs qui cherchent à se balader dans ses ruelles voutées et à randonner sur les trois montagnes qui abritent le village : Sainte Euphémie, Eson et Briesse.
Bourdeaux
Au Moyen-Âge, ce territoire a été l’enjeu d’une lutte qui dura deux siècles entre le comte du Valentinois et l’évêque de Die. Chacun d’entre eux possédait l’un des deux châteaux de Bourdeaux dont les ruines sont encore visibles. Comme un bon nombre de villages sur notre territoire, Bourdeaux a aussi une forte histoire protestante dont les traces sont encore visibles (cimetières privés protestants).
Le village, placé sur la haute vallée du Roubion, donne une vue imprenable sur deux chaînes de montagnes : la montagne de Couspeau (1200m) et le synclinal perché de la forêt de Saoû (les Trois Becs : 1589m).
Chateâuneuf-de-Mazenc
Le village féodal de Châteauneuf-de-Mazenc est construit sur une colline dominant la plaine de Montélimar. Un château défensif qui n’a jamais été un château de résidence, s’élevait au sommet de cette colline. Celui-ci a été démoli autour de l’an 1620. Le Village perché de Chateauneuf-de-Mazenc était situé sur une route importante : le « grand chemin Ferrat ». Elle reliait les villes du Nord du Dauphiné et de Genève, à la Provence. Elle évitait les villes sur le Rhône, et leurs « péages ». Au XIXe siècle, les habitants quittent le vieux village pour s’installer prêt des axes de communication. En 1894, la commune a pris le nom de la Bégude-de-Mazenc. C’est le terme ancien qui désignait la petite auberge franchissant le Jabron à gué et par un pont.
Une promenade d’une heure sur les hauteurs du village, à travers une forêt de pins, vous permettra de découvrir l’ancien cimentière et sa chapelle. Sur le parcours vous pourrez aussi découvrir les ruines de l’ancien château féodal.
Pour en savoir plus sur ces villages perchés retrouvez les ici : https://www.dieulefit-tourisme.com/notre-destination/nos-villages/